Bill F. RikartBerserk de Justice
Messages : 59 Points Omega : 6 Fonction : Capitaine. Localisation : East Blue.
Database Capacité 1: Force surhumaine Capacité 2: | Sujet: Bill "The Furious" Rikart Sam 3 Aoû - 17:37 | |
| HRP Âge : 18 ans. Nom de votre avatar et œuvre dont il est tiré : Mario - Héros de jeu vidéo. Comment avez-vous connu One Piece Omega ? Va savoir. RP Nom : F. Rikart. Prénom : Bill. Âge : 28 ans. Lieu de naissance : East Blue - 10 kilomètres au sud de Loguetown. Race : Humain. Métier/Rôle sur un navire : Capitaine. But : Anéantir le mal qui ronge ce monde. Capacité spéciale : Il possède une force surhumaine, voilà tout. Description du Personnage Il ne cherche pas à être un héros. Il n'a jamais voulu être considéré ainsi et pourtant, force est de constater qu'il en ferait un à merveille. Du courage, il n'en manque pas et ne cessera jamais d'en avoir. Il en faut bien pour mettre son poing dans la tronche des criminels. Abnégation. Les sacrifices qu'il a fait pour le bien de la paix sont nombreux. Cela fait des années maintenant qu'il a complètement renoncé à ses intérêts personnels, pour débarrasser ce monde de toute la noirceur qui le pourrit. Il a sacrifié une carrière très prometteuse dans la Marine, dans laquelle il aurait pu monter haut en grade. Dans laquelle il se serait forgé un nom, aurait engendré une réputation.
Il s'est détourné de ses amis, de sa famille et de quiconque pourrait être un frein dans sa lutte contre le crime. Ainsi isolé, il se sait intouchable autrement que physiquement. Il n'aura pas de proches à qui venir en aide durant la traque d'un pirate. Pas de membre de famille qui viendrait lui faire perdre du temps, l'inquiéter à tout moment. Rien. Il n'y a que lui, ses poings, et sa détermination hors norme. S'il continue de vivre aujourd'hui, ce n'est plus que pour une chose, redonner la tranquillité à cette terre depuis trop longtemps souillée. Pour cela, il fera tout ce qui est nécessaire. Devenir corsaire n'a pas été un choix irréfléchi, il a connaissance de la liberté d'action que lui offre un tel statut.
Pour les malfrats, il n'y aura nulle prison dans laquelle se réfugier, nuls barreaux derrière lesquels s'abriter et aucun gardien pour éviter le sort qu'ils méritent. De ses poings, il fracassera le crâne de ces chiens galeux et s'assurera qu'ils ne fassent plus jamais de mal à qui que ce soit. La compassion n'a pas lieu d'être quand il s'agit de malfaiteur. Seul la mort leur est accordé. Et ce ne sera pas à eux de choisir de quelle façon ils la trouveront. Il ne s'arrêtera pas tant qu'il n'aura pas abattu tous les criminels, tous ceux qui ont une fois enfreint la loi, qui ont collé un doigt au Gouvernement et qui ne l'ont pas payé. Il est le bourreau de la justice, il n'aura de cesse de traquer ces truands, ne s'accordera pas un instant de répit tant que le dernier d'entre eux n'aura pas trépassé.
Autrement, c'est une personne froide, à laquelle il est difficile d'arracher un sourire, si ce n'est carnassier. Il ne s'amuse pas, n'éprouve aucun plaisir à se lever le matin sous un ciel radieux. N'apprécie pas chaque instant qui lui est offert de vivre. Il n'aime rien et déteste tout. Selon lui, ce qu'il boit n'est pas du rhum, mais de la pisse de chèvre rousse. La compagnie des femmes lui déplaît, elles n'ont pas leur place sur un navire et encore moins au combat. Ni même dans la Marine. Il mange beaucoup de viande, qu'il ne parvient tout de même jamais à savourer. Tout ce qui est légume ou fruit lui font tirer la gueule et le mette de plus mauvaise humeur qu'il est habituellement.
Et le mot de la fin, une salade, qu'elle soit bonne ou pas, ne devrait jamais être servi comme un unique repas, jamais.
Physiquement, Bill s'est assuré d'obtenir le physique qu'il lui fallait pour pouvoir tenir tête à n'importe lequel des adversaires. Son imposante carrure, qui paraît quasiment surréaliste tellement elle est poussée à l'extrême, lui offre force et robustesse comme nul autre. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix, il se dresse face au crime comme une véritable montagne infranchissable. Et son poids joue un grand rôle là-dedans, cela ne fait aucun doute. Cent-vingt-kilos principalement de muscles d'acier, capables de briser tout et n'importe quoi. Car ce qui fait la particularité du moustachu, c'est bien sa force surhumaine.
Celle-ci, qui n'est pas sans rappeler celle d'un vieux héros de la Marine, Monkey D. Garp. Il n'a évidemment pas encore atteint son niveau, il est cependant bien lancé pour marquer l'histoire de ses poings d'acier. Des bras aussi gros que les cuisses d'un ours, des jambes aussi solides que le plus imposant des remparts, le Rikart détient sans aucun conteste une morphologie bien particulière. Un visage boursouflé, à l'image des chiens bouledogues. Nez et joues enflés, tant que l'on aperçoit à peine les yeux bleus du corsaire ainsi que ces petites oreilles rondes. En ce qui concerne le cou, il est si peu existant que l'on jurerait qu'il n'y en a pas.
De ce fait, la tête de l'ex-marine donne l'impression d'être directement rattaché aux épaules. Question pilosité, là encore, le Furieux n'est pas en manque. A commencer par ses bras, mis à nus, qui en sont bien garnis sur le devant, jusqu'au coude. Ses cheveux châtains, en partie dissimulés, lui retombent tout de même au bas du cou. Le plus flagrant chez lui étant sa moustache, qui fait sa fierté et qu'il ne raserait pour rien au monde. Mais tout cela n'est rien en comparaison de son torse. Si velu qu'il donnerait l'illusion d'abriter une forêt noire à lui tout seul. Si si, c'est possible.
Villeux, avec un style vestimentaire unique, inégalé à ce jour. Les mêmes fringues qu'il portait à son départ des champs, les mêmes qu'il a usés dans sa carrière de marine. Il lui est inconcevable d'en porter d'autres. Une vieille salopette rouge à boutons jaunes, sous laquelle est porté un tee-shirt beige en mauvais état et dont les manches ont été déchirés au niveau des épaules. Une simple paires de chaussures marrons pour se déplacer. Des gants blancs lui recouvrent les mains, le tout est complété par son indélogeable casquette rouge fait maison. Celle-ci, marquée d'un M dans un cercle blanc, signifie son ancienne appartenance à la marine. Histoire Travailler dans les champs, personne n'en rêve, ou du moins, personne qui souhaite faire quelque chose de sa vie, ne désire apprendre un tel métier. Maintenant, il y a ceux qui ont le choix de se sortir le cul des maïs et ceux qui ne l'ont pas. Ceux à qui le derrière ne décollera jamais plus loin que les terres cultivées depuis des dizaines d'années par un paternel vieillissant. Bill, notre héros qui n'avait à l'époque, pas de moustache, fut l'un d'eux. Il fut conçut dans une grange, sur la paille. La même grange, avec une paille renouvelée, qui servit à accueillir sa venue au monde. Et c'est encore et toujours elle qui fut aménagée pour servir de chambre au jeune gamin, quand il eut atteint l'âge de douze ans. Et il n'en sortira pas avant d'avoir fait ses dix-huit ans, âge de la maturité qu'il paraîtrait, le Rikart misant sur ce jour pour changer de vie et se reprendre en main.
Mais avant d'en arriver là, il a fallu bosser. Exploiter quinze hectares d'une terre ne se fait pas tout seul, par un claquement de doigt du tout puissant. Non, lui, tout ce qu'il est en mesure de faire pour vous aider, c'est pisser sur vos plantations quand il s'estime dans un bon jour pour faire plaisir. Autrement, vous pouvez toujours vous enfoncer le doigt jusqu'au coude avant qu'il se manifeste. Quoi qu'il en soit, travailler forge le corps comme l'esprit qu'on dit. Ou alors, c'est uniquement ce que son vieux père lui faisait croire pour qu'il se tue à la tâche sans protester. Car à cela, Bill ne pouvait qu'y croire. Plus il grandissait, effectuait les travaux à faire de six heures le matin à vingt-heures le soir, plus il se sentait meilleur. Et pas seulement psychologiquement, principalement physiquement. S'il avait toujours possédé un cœur énorme et n'avait jamais mal agis, à sa naissance il ne s'était pas présenté comme un nouveau-né robuste.
Et pourtant... Malgré ce que son père semblait croire de lui, il ne failli pas à son devoir. De ses frêles bras lorsqu'il dû prendre la relève, à ses énormes troncs d'aujourd'hui qu'ils sont devenus, jamais notre moustachu n'abandonna. Renoncer, il ne connaît pas, tout bonnement. L'échec lui était déjà, à l'époque, insupportable. Il écoula donc ses jeunes années à travailler pour subvenir aux besoins de ses parents, qui décédèrent peu de temps avant son départ pour la ville. Les malheureux, s'étant tués à la tâche durant des dizaines d'années, afin d'offrir une vie meilleure à leur fils, furent emportés par la fatigue irrécupérable et la maladie. Sa mère lui avait fait part de son souhait le plus cher, avant sa mort. Elle espérait que son enfant reste bon et juste tout au long de son existence, quoiqu'il arrive. Qu'en le regardant depuis le ciel, tous deux soient fiers de lui.
Bill Rikart en fit la promesse, jamais il ne décevrait ses géniteurs.
Seulement voilà, quelles options sont à disposition pour un jeune homme tout juste majeur, pauvre paysan illettré de surcroît et qui n'a jamais mis les pieds dans une ville ? Que pouvait-il bien trouver là-bas qui l'amènerait à rester juste et à ne jamais répandre le mal autour de lui ? Il n'en avait foutrement aucune idée. Sa destination fut Loguetown, seul endroit autre que les champs qu'il connaissait comme sa poche. Nombreuses furent les fois ou, accompagné de son vieux, il s'y rendit pour y vendre quelques fruits et légumes de leur récolte. Arpenter les rues bondées de monde ne l'inquiétait pas, ni même risquer de se perdre. Cela ne pouvait pas lui arriver. Même ivre.
Ainsi fit-il ses premiers pas dans cette vaste citée, avec pour seuls vêtements ceux qu'il portait sur lui. Quelques malheureux centaines de berrys s'entrechoquaient dans l'une des poches de sa salopette. Le haut d'une fiole de gnôle dépassait d'une autre, tandis qu'il avançait, mordillant le cul d'une brindille arrachée à son départ. Chantonnant un air que seuls les paysans pouvaient reconnaître, le sourire déformant ses lèvres trahissaient sa bonne humeur. Après la perte de ses parents, il avait attendu ce jour avec impatience. La majorité. Le départ. Le commencement d'une nouvelle vie. Tout cela l'enthousiasmait autant que discuter à une table entre amis, des litres de rhum à leurs côtés.
La première nuit s'écoula à l'auberge, les dix autres qui suivirent également. Il n'avait pas de quoi se payer un chez lui et ne s'en souciait guère. Au pire coucherait-il dehors, avec les clochards du coin. Enfin, cela ne risquait pas d'arriver avec l'emploi qu'il occupait depuis son arrivée ici. Servir des verres dans un bar ne paie pas bien cher, mais tout juste ce qu'il faut pour bouffer et payer sa chambre pour une nuit, largement suffisant. En plus d'avoir le mérite d'être un job intéressant. Déconner avec les clients, les bourrés, boire avec eux, les voir se mettre sur la tronche, les sortir à coups de mandales sur la trogne si ça dégénère trop, que demander de plus ?
Un peu plus de justice, peut-être. Car au bar de l'épouvantail rageur, nom de l'établissement dans lequel bossait Bill, certaines crapules avaient leurs petites habitudes. Du genre à fortement déranger notre moustachu. Ketsuchi Kotsuekix, drogué à longueur de journée, venait écouler sa marchandise avec les clients et même à l'occasion, vendait un ou deux kilos au patron. Mojotojoh, aimant à gonzesses, la peau mate, s'exprimant fort et avec un accent bien curieux, passait chaque jour vendre ou acheter ses nouvelles femmes offrant plaisirs sexuels à vie, pour une dizaine de berrys seulement. Heureusement pour lui, il faisait cela en arrière boutique, à l'abri des regards indiscrets.
Ou des poings du colosse à casquette.
Car à toutes ces sales vermines jouant contre la loi et défiant l'autorité des forces de l'ordre, traitant les femmes comme des objets sexuels et incitant autrui à se droguer ou même s'armer dangereusement, le Rikart ne leur voulait qu'une chose. Leur mettre son imposante paluche sur le pif et les ramener dans le droit chemin. Il en parla tout d'abord au patron. Manfred Salanzar Sokaris. Un vrai connard. Celui-ci lui fit comprendre qu'il n'arrêterait pas son business pour un vulgaire paysan et qu'il avait plutôt intérêt à la boucler s'il voulait conserver son poste. Mauvaise réplique jugea le dit paysan. Il alla trouver le premier soldat Marine qu'il croisa et lui expliqua en détail l'histoire.
Celui-ci fit remonter l'information jusqu'à son supérieur qui eut pour réponse qu'ils ne pouvaient rien tenter sans preuve concrète. Forcément, ils n'iraient pas en chercher, tout le mondait appréciait M.S.S à Loguetown. Qu'à cela ne tienne. Se retenant de débouler à la base des mouettes pour leur apprendre leur job, Bill décida de reporter sa colère sur les responsables. Cette nuit, il irait briser ces ordures. Ainsi ses défunts parents auraient souhaités que leur fiston agisse. Et quand vint le soir, à l'embauche, le barman fit mine de rien. Il alla derrière le comptoir et se conduisit le plus naturellement possible. Il ne refusa pas les coups à boire qu'on lui offrit.
Il fit s'écouler autant de litres d'alcool que les piliers de comptoir demandaient. Seulement vers deux heures du matin, quand Kotsuekix, Mojotojoh et Manfred déboulèrent les uns après les autres, sa mine changea. Plus grave, sombre. Annonçant l'heure d'abattre le poing de la justice sur la criminalité. Le moment de démanteler ces magouilles illégales sonnait. Bouteille de whisky en main, trois verres dans l'autre, il passa dans la pièce d'à côté. Prétextant leur servir leur boisson favorite pendant qu'ils négociaient sur de nouvelles affaires. Mojotojoh ne vit pas la bouteille se fracasser sur son museau et basculant en arrière de son fauteuil, tronche ensanglantée et débris de verres s'éparpillant aux alentours, fut le premier à tomber.
Kotsuekix fit la connerie de le menacer afin de le dissuader de tous les éclater. Connerie comme précisait plus tôt. Les doigts du jeune homme le saisirent à la gorge et resserrant son emprise sur le malfrat, Bill lui claqua un monumental coup de boule. Il fut le second à s'écrouler. Sokaris lui, cette vieille ordure, ne se laissa pas sagement encastrer dans la cloison du bar. Le tabouret suivi de près par la table en verre présent dans la pièce furent expédiés sur le coin de la gueule de notre justicier à ses heures. Et même le plus gros des justiciers flancherait un instant avec une combinaison pareille à encaisser. Tombant à terre, sur le dos, groggy, il ne vit que vaguement le patron véreux prendre la fuite par la porte de derrière.
Et il n'aura jamais la chance de se relever pour lui courir après. Une escouade de marines déboulèrent dans l'épouvantail rageur au même instant, comme une meute de loups affamés. Et ils l'étaient vraiment. Tous furent jetés au sol, mains en évidence, sans possibilité de s'expliquer. Bill Rikart, Mojotojoh et Ketsuchi Kotsuekix n'y firent pas exception. Après une longue heure de fouille, de récupérations de preuves accablantes et autres, les trois personnages furent amenés à la base Marine. La malchance poursuivit nos malfaiteurs quand ils se retrouvèrent enfermés dans la même cellule que leur agresseur. Débuta un long et pesant silence...
Un à la fois, on les interrogea sur les événements se déroulant au bar de Manfred Salanzar Sokaris et sur le rôle que chacun y jouait. Tout retomba sur le dos des deux seuls coupables attrapés, Bill apparaissant clairement comme innocent dans l'affaire. Mieux encore, il avait contribué à l'arrestation de deux criminels, ce qui n'était pas rien. Remis en liberté, il eut le droit en prime de discuter face à face avec le dirigeant de la base. Le XxX Bernacle Razan. Ce dernier n'avait été mis au courant qu'il y a peu, la faute à un Sergent ripou et proche de M.S.S. qui avait tenté de dissimuler les activités illégales de ce dernier. A ce propos, ils n'étaient pas parvenus à lui mettre la main dessus. Il courrait donc toujours.
Et Bill se retrouvait désormais sans emploi, avec un mal de tête et des coupures parsemant son faciès coléreux. La proposition du XxX Bernacle Razan tomba alors. Il lui proposait de s'engager dans la Marine et d'y apprendre dans un premier temps le métier, puis de revenir le voir une fois gradé, afin d'intégrer son commando d'élite bien connu en ville. Unité d'intervention jamais encore mise en échec, c'est grâce à elle si l'ordre et la justice parviennent tant bien que mal à subsister. C'est notamment eux qui ont mis fin aux début de chaos que provoquait l'équipage d'Otsuoki Vizarda. Ou encore ce commando-là qui empêcha tout un quartier de la cité de finir en poussière il y a quelques semaines...
Marcial Tuck, surnommé Bomberman, n'y était pas allé de main morte cette fois là...
Avant de donner sa réponse, notre héros repensa à la promesse faite à sa mère. Servir la justice la rendrait immensément fier de lui. De plus, c'est ce qu'il souhaitait au fond de lui, mettre derrière les barreaux des chiures de l'envergure de Manfred S. Sokaris. Il accepta. Et le lendemain, se présenta à la base, avec pour seuls vêtements ceux qu'il portait. Mains dans les poches, vides en ce jour, un cure-dent logeait entre les dents. Il ne souriait pas, il riait. Un rire gras qui résonna à des kilomètres à la ronde. Il était foutrement heureux ! Il avait finalement obtenu ce qu'il cherchait cinq ans plus tôt, en quittant la ferme familiale. Une vie meilleure et un futur excitant.
Engagé, il débuta en tant que matelot de troisième classe, soit le plus banal des troufions comme on pourrait dire. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne paraissait en rien banal au milieu de la trentaine de nouveaux qui comme lui, avaient rejoint les forces militaires marines. Eux étaient de taille moyenne, chétif, anxieux et complètement écroulé sous une pression énorme. Ils devaient faire leurs preuves afin de démonter leur détermination à servir la justice. Tous portaient fièrement l'uniforme basique du parfait petit soldat. Tenue vestimentaire qui aura manqué de faire gerber notre fraîchement soldat, tant elle était à ses yeux, dégueulasse. Il regrettait déjà sa salopette...
Enfin, le traumatisme de devoir s'afficher toute la journée avec des fringues aussi horribles passés, le Rikart pu finalement faire ses classes et découvrir la vie de représentant de la justice. Ou en avoir un petit aperçu, du moins. Le tout deviendrait plus important lorsqu'il gravirait les échelons. Et cela ne se ferait pas en quelques jours. Mais plutôt en deux ans. Et s'il avait bien pu perdre trois années à servir des verres dans un bar dirigé par une crapule, il pouvait bien supporter vingt-quatre mois à en prendre plein la gueule par un gardé chargé de les former. D'autant qu'il s'annonça très rapidement comme étant le plus avantagé et meilleur de tous.
Sa carrure et la force prodigieuse dont il était doté ne manqua pas de faire sensation tout en lui assurant une progression fulgurante. Une force physique largement supérieur à la normale qui fit se poser beaucoup de questions sur son sujet. Lui ne s'en préoccupait guère, il avait autre chose à foutre disait-il que de savoir pourquoi il cognait plus fort que le voisin. Il le faisait, c'était tout. Et le remarqué troisième classe qu'il était se vit promu seconde et première classe, au cours de ces derniers mois, avant de finalement être propulsé Sergent, à l'âge de vingt-trois ans. Désormais, il avait derrière lui une formation militaire complète, tout ce qui lui manquait pour complètement s'affirmer était l'expérience.
Se rendre sur le terrain, se frotter à l'ennemi direct des mouettes, les pirates. Mais pas que, criminel de tout type subirait désormais son autorité. Et plus personne ne viendrait contester cela, à présent. Déterminé à effectuer un nettoyage complet des rues de Loguetown, il réalisa ses premiers pas en tant que Sergent. Pour commencer, on ne lui confiait que les missions les moins périlleuses, celles nécessitant le moins d'engagement ou d'expérience pour être menées à bien. Comme récupérer le sac à main de la vieille, ou retrouver le voleur de la bijouterie. Rien de bien motivant. Bill s'en contentait parfaitement, étant conscient d’œuvrer pour la sécurité des habitants, même par ces petites opérations tranquilles.
Tout se déroulait donc pour le mieux, dans le meilleur des mondes...
Malheureusement, plus les années passèrent et plus notre Sergent moustachu redescendit lentement à la réalité...
Il pensait servir la justice et préserver la prospérité, il se plantait royalement. Oh, il n'avait pas fait de mauvais pas ou changé de camp, simplement qu'il ouvrait les yeux sur l'organisation militaire dans laquelle il bossait. La Marine. Comment pouvait-on être aussi incompétent qu'eux ? Sans rire ? Pas foutu de mettre en taule un tueur parce qu'ils n'ont trouvé aucune preuve le reliant de près ou de loin au crime. Ou encore, relâcher un homme accusé de multiples agressions sur diverses personnes, sous prétexte que... Non. Sous aucun prétexte. Connards de corrompus. C'est toute cette accumulation d'injustice, quatre longues années durant, qui changea doucement la mentalité de Bill.
Il devenait de plus en plus incontrôlable, racontaient ses coéquipiers. Tabassant toujours un peu plus violemment les malheureux sur qui il mettait la main pour diverses infractions à la loi. On raconte même qu'il aurait accroché plusieurs de autres Marines en les insultant de ripoux, affirmant qu'ils devraient être en prison plutôt qu'en liberté. Mais il n'avait jamais aucune preuve. Et ce sentiment d'injustice qui grandissait plus démesurément chaque jours, semaine, mois, année. Jusqu'à finir par étouffer le Sergent et le faire exploser. Plus particulièrement cette fameuse affaire. Dernière sur laquelle il bossait avant son pétage de plomb et son renvoi de la marine, pour un poste chez les corsaires.
Une affaire de viols. Par un sale enfoiré. Domeo Reina, de son nom complet. Un mec que tout le monde pensait banal, sans histoire. Marié deux fois. Vivant avec sa femme actuelle et les quatre gosses de cette dernière. A savoir que deux autres se sont tirés il y a de cela quelques temps. C'est là qu'il faut creuser. La première a avoir quitté sa famille, l'a fait trois semaines après avoir porté plainte pour viol contre son beau-père. Elle ne fut pas entendue. La famille de la demoiselle alors mineur ne crut pas à son histoire, sa mère la renia pour cela et la pauvre s'éloigna de tout cela, détruite intérieurement. On n’entendra plus parler d'elle avant un moment.
Bill était sur ce coup. Il savait Domeo coupable. Cette pourriture. Et pourtant, faute de preuve, de témoignage, cette enflure put retourner à sa petite vie. Lui qui avait brisé celle d'une gamine. Comment ?! Pourquoi ?! C'en était trop. La justice ne valait rien quand entre les mains de la Marine. Il lui fallait l'appliquer par lui-même. A sa façon. Et selon lui, Domeo Reina était coupable d'un acte abominable. Il méritait la mort. Sachant pertinemment où le trouvait, Bill alla le trouver. Sachez que Reina passa la plus mauvaise minute de toute son existence, mais également la dernière. Il creva dans les mains du Sergent Rikart, fou de rage et les poings souillé par le sang du violeur.
Il ramena lui-même la dépouille à la base et ne chercha pas à fuir son acte. Il fut accusé de meurtre et passa au tribunal. Renvoyé de la marine, quand on lui demanda d'expliquer son acte, il ne répondit qu'une chose. Qu'eux et lui n'avait pas la même vision de ce qui était juste ou ne l'était pas. Lui avait la bonne, pas eux. Le Colonel Bernacle Razan témoigna en sa faveur, ainsi qu'une dizaine d'autre gradé, faisant étalage de sa lutte irréprochable contre le crime depuis ses débuts dans la marine. Le procès dura des heures. Et au final de tout ceci, ou Bill n'avait parlé qu'une seule et unique fois, sa défense ayant été assurée par les autres, un choix lui fut offert.
Le Gouvernement pouvait fermer les yeux sur son crime à condition qu'il accepte d'entrer dans l'ordre des corsaires. Dès lors, il n'était plus considéré comme criminel, ni même représentant de la justice. Seulement un homme à la solde du Gouvernement. Il mettrait toute son énergie à faire ce qu'il semblait exécuter le mieux, la mise à mort des criminels. Ni plus, ni moins. Il accepta, quel autre choix avait-il ? Il s'était déjà résigné à s'abandonner à sa justice au moment de coller un pain dans les dents de Domeo...
Un an plus tard, le voilà plus en forme que jamais, libre de tous mouvements, déterminé à complètement démolir le crime.
Dernière édition par Bill F. Rikart le Mar 20 Aoû - 13:21, édité 16 fois |
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